19 février 2016 Test Unravel
Unravel est le petit dernier des Studios ColdWood, et propulsé par EA. Vendu à 19,99€, ce jeu s’inscrit dans la lignée des Child of Light (Ubisoft)t, Ori (Microsoft), ou encore Soldats Inconnus (Ubisoft). On y voit la, de la part de EA, une manière de proposer, lui aussi, son jeux indé.
Sortie le 8 février sur Xbox One, PC et PS4, Unravel est le genre de jeux qui ne vous laisse pas indifférent. C’est le genre de jeux que vous pouvais finir en une seule traite et qui vous laissera une sensation étrange. Un jeu qui même finit, vous fait réfléchir.
YARNY
Pour parler d’Unravel, il faut parler de Yarny.
Yarny est une petite création issue d’une pelote de laine et qui prend forme au début du jeu après une cinématique qui laisse (déjà) présager de l’émotion.
Pas plus haute que 3 pommes, vous devrez faire avancer votre petite marionnette dans un peu plus d’une dizaine de niveau afin de « récolter » des souvenirs et les insérer dans un livre de photos laissé sur une table.
Les différents niveaux sont accessibles à l’intérieur d’une maison de style nordique, dans laquelle des cadres photos sont posées et vous permettront d’accéder au souvenirs de la patronne des lieux.
En plus d'être attachant, Yarny est beau !
FAIRE SIMPLEMENT LES CHOSES BIENS
La manière de se déplacer de notre petit Yarny se veut extrêmement ingénieuse. En effet, grâce au fil qui vous tient en vie, vous pouvez vous accrocher aux branches ou à différents éléments du décor pour vous balancer ou faire effet de levier en fonction de vos envies.
Évidemment, la longueur de votre fil de laine n’est pas infinie et il vous faudra surveiller la masse corporel de votre protégé afin d’éviter de vous retrouver fin comme un fil de fer. Pour éviter cela, des petites pelotes sont disséminées sur l’ensemble des niveaux afin de vous assurer d’avoir toujours assez de laine. Garde à vous de bien calculer vos limites avant de vous retrouver au dépourvu.
Votre fil de laine pourra également vous servir de tremplin lorsque le besoin s’en fera ressentir en attachant fermement votre laine de part et d’autre d’un creux.
Pas de panique tout de même, le jeu se veut relativement simple a manier, voire même exceptionnellement accessible. Une prouesse tant le concept aurait pu rendre la chose inabordable.
Notre fil de laine nous sert à chacune des situations
REMARQUABLE
Pour le contenu des niveaux, la diversité sera de mise.
Tantôt sous la neige, tantôt dans les vertes prairies, Unravel peut vous propulser dans des univers remplis de verdures tout comme il peut vous envoyer dans une casse automobile ou dans des décharges de produits toxiques.
Bien utile cette balançoire !
Graphiquement irréprochable, vous serez transporté dans ces différents niveaux d’une justesse visuelle à couper le souffle. Le jeu est photo-réaliste et les éléments interagissent avec votre personnage d’une manière exceptionnelle. Les souvenirs que vous recherchez se fondent d’une façon originale dans le décor et les apparitions d’animaux (qu’ils soient là pour votre bien, ou pas) sont très bien gérées.
Ces animaux justement vous donneront du fil à retordre (excusez l’expression) lors de quelques phases de jeu et donne un peu de tonus au jeu qui est d’un calme rare dans le domaine vidéo-ludique.
Les éléments de météo viendront également mettre leur petit grain de sel pour un plaisir accrus.
Youhou ! Je vole !
LE FIL D’ARIANE
Pour finir avec Unravel, je vais vous faire part de mon point de vue, strictement personnel, sur l’ensemble de la narration du jeu.
J’aime les jeux-vidéos. J’aime ce qu’il nous fait vivre. J’aime l’idée de s’évader grâce aux expériences qu’il procure. Unravel ne m’offre pas de l’évasion, Unravel me fait ressentir la vraie vie. Unravel me rappel qui je suis, pourquoi je suis là et m’offre une vision réaliste du cycle de la vie. Et C’est aussi pour ça que j’aime les jeux-vidéos. Les Studios Coldwood ont réussi à faire de chaque niveau, une métaphore de la vie avec brio. Chaque passage est à double sens et les messages sont limpide.
On regrettera peut-être la durée de vie assez faible (compter moins d’une dizaine d’heures) et les musiques, sublimes également, mais assez répétitives. J’aurai pu vous parler de ces défauts là, mais vue le chef d’œuvre qu’est Unravel… On ne peut vraiment rien lui reprocher.
Je me suis un peu emmêlé, mais comme dans la vie, on peut toujours se rattraper
EA et ColdWood nous offrent donc ici une expérience des plus rafraichissante. À l’opposé de ce que peut nous proposer les jeux vidéos habituellement, Unravel n’en reste pas moins un chef d’œuvre. Un dédalle d’énigme sur fond d’émotions. Un jeu qui vous donne envie de recommencer avec d’autres pour échanger sur les différentes thématiques abordées. Bref, un coup de cœur.
- Yarny, sublimement attachant
- Les décors photo-réalistes
- Les métaphores qui font réfléchir
- La facilité de prise en main
- La bande son…
- … même si relativement répétitive
- La facilité des niveaux pour les habitués