Chronique de Taylor 5 : Grand Theft Auto V 1 juin 2015
Chronique de Taylor 5
Cinq longues années se sont écoulées depuis la sortie de Grand Theft Auto 4, titre majeur de la série de Rockstar Games.
Nous sommes le 17 Septembre 2013, et Grand Theft Auto V, attendu de pied ferme par tout les adeptes de la saga pointe le bout de son nez, après avoir repoussé l'échéance initialement prévue pour le printemps, sur les consoles de 7èmes générations.
Un teasing incroyable, des bandes annonces travaillées et la promesse d'un mode en ligne digne de ce nom sont proposé au public par des éditeurs soucieux de donner l'eau à la bouche à toute une communauté de joueur.
Acclamé par la presse spécialisée et par les joueurs, Rockstar ne s'arrête pas là et propose une version next-gen, un an plus tard, qui fera l'objet de cette chronique.
L'histoire :
Grand Theft Auto V, que je vais me permettre de nommé GTA 5 pour des raisons purement paresseuses, est avant tout un jeu d'action/aventure qui propose un scénario complet d'une trentaine d'heures de jeu.
A l'instar d'un triple A classique, qui à tendance aujourd'hui à se focaliser sur un élément du jeu (oui, je pense très fort à la licence Call of Duty, mais ce ne sont pas les seuls), GTA 5 est à mon sens un jeu très polyvalent, et permet non-seulement d'apprécier l'histoire des protagonistes, mais aussi de s'amuser follement à parcourir le vaste terrain de jeu qu'il nous propose grâce à son contenu, riche et varié. Je m'égare, reprenons.
Nous incarnons, durant le prologue de l'histoire, deux personnages, Michael et Trevor, lors d'un braquage de banque musclé.
Suite à la récupération du magot, une foule de policiers débarquent, avec la volonté ferme de nous voir repartir entre quatre planches.
Après quelques tirs nourris, Michael se fait toucher, et somme Trévor de l'abandonner pour prendre la fuite. Trevor parvient à s'échapper, non sans tristesse, croyant au décès de son fidèle compagnon. Michael, présumé mort, se voit assister à son propre enterrement.
Générique d'introduction, pendant une petite séance chez le psy de Michael, ayant vieilli de quelques années. Puis, la ville qui sera notre durant de nombreuses heures se dévoile en images : Los Santos, reproduction simplifiée de la célèbre Cité des Anges.
Après cette introduction fort alléchante, nous retrouvons Michael, sur un banc, donnant un renseignement à deux jeunes hommes noirs, préparant visiblement un mauvais coup.
C'est sur cette habille transition que nous incarnons Franklin, le dernier des 3 personnages que nous suivrons durant toute l'histoire.
Après quelques missions dont le but premier est d'expliquer au joueur les commandes et mécaniques de jeu, nos deux héros (Michael et Franklin) vont se rencontrer.
Michael, suivant un programme de protection judiciaire, à maintenant une vie familiale très confortable et sans accrocs, tandis que Franklin cherche une vie rentable de gangster. C'est donc avec la volonté de retrouver un peu de sensations dans sa vie morne que Michael décide d'aider Franklin à se faire un nom et au passage, un max de dollars.
Les deux compères finissent par monter un braquage très plaisant à jouer qui attirera l’œil de Trevor (le personnage du prologue et ex-ami de Michael), qui vit maintenant dans la campagne de Los Santos.
Ayant reconnu la patte de Michael en voyant le résumé du braquage aux infos, celui-ci enquête et fini par découvrir que son ancien camarade est finalement bien vivant.
Voilà donc nos trois protagonistes, ayant tous un caractère sensiblement différent que je résumerai comme ceci :
Michael : Quarantenaire stable, rongé par l'envie de sortir de sa retraite de voyou
Franklin : Jeune homme des bas quartier, ayant plus d'ambitions que de voler des voitures et braquer des magasins d'alcools. (On remarquera quelques traits de Carl Johnson, héros de GTA : San Andreas)
Trevor : Homme dérangé psychologiquement, avide de violence et perturbé par son passé.
La suite de l'histoire créera des liens importants entre les trois hommes, et aboutira sur un final à la hauteur du titre.
Une foule de missions secondaires permettra d'allonger la durée de vie du scénario.
Également présent ; les activités, telles que tennis, courses en tout genre (de la voiture à l'avion en passant par le jet-sky), golf, base-jump, yoga... Annoncées comme révolutionnaires, ces passes-temps valent pour la plupart le détour, mais certains peines à nous divertir.
En somme, une campagne amusante, fraîche et variée, avec une psychologie des trois personnages vraiment intéressante. Ajouté à cela la critique permanente de l'« American Way of Life », le jeu est largement à la hauteur de ses promesses.
Qualité visuelle du jeu :
Rockstar met la barre très haute puisque déjà sur Xbox 360, le jeu jouissait de graphismes sublimes, de lumières réalistes et d'environnements très plaisants.
Remastérisé pour l'occasion de sa sortie sur next-gen, GTA 5 est plus détaillé, plus vivant, plus fluide, plus profond que son grand frère.
La modification la plus notable selon moi, c'est l'ajout de la vue FPS (première personne) qui dynamise et propose au joueur une expérience bien plus immersive.
Quand je compare les effets de fluides (eau et sang) à ceux d'Assassin's Creed Unity (par exemple), le travail de Rockstar est qualitativement bien supérieur. Je me rappelle déjà qu'en 2008, lors de la sortie de GTA 4, j'avais été éblouis par la modélisation de la ville, de ses contraste et de ses eaux environnantes.
Certaines sorties aujourd'hui, d'un point de vue uniquement visuel, n'arrive pas à la cheville de GTA 4, pourtant vieux de 5 ans !
Sur la vaste carte de GTA 5, un panel large d'environnements différents s'offre au joueur : Ville, montagne, désert, plages, roches, falaises.. Tant d'endroits qui ne sont pas pour autant vide : nous croiserons souvent des promeneurs en montagne, des vacanciers à la plage, des pêcheurs sur les falaises ou quelques illuminés dans le désert !
Gameplay :
Il est temps de rentrer dans le cœur du jeu. Immersif, agressif, imaginatif, jouissif, ces qualités pour certains serons des défauts pour d'autres, notamment les nombreuses associations souhaitant la mort de cette licence.
Qui à raison, qui à tort ? Je m'en fiche. Si Rockstar va parfois un peu loin à mon sens (la mission de torture, fallait oser), c'est aussi aux parents d'interdire à leurs progénitures mineures de jouer à un tel jeu, clairement trop violent pour des enfants.
Les deux parties ont leurs arguments valables, en ce qui me concerne, je suis majeur, et j'ai un cerveau capable de distinguer la différence entre la réalité et le jeu vidéo. Vous ne me verrez donc jamais être l'auteur d'un fait divers dramatique.
Ceci étant dit, passons à l’élément principal du gameplay : la conduite.
Comme son nom l'indique, Grand Theft Auto est à l'origine un jeu centré sur le vol de voiture, donc fatalement, la conduite de celles-ci.
Une grande variété de véhicules, qu'ils soient terrestres, marins ou aériens, sont jouables. C'est simple, la frustration que vous ressentez en voulant emprunter un véhicule semblant pourtant être en parfait état de marche dans un Call of Duty n'existe pas dans GTA. Vous voyez un hélicoptère ? Vous pouvez vous l'appropriez, en rentrant en contradiction avec la loi, certes, mais il sera à vous.
La conduite dans chaque GTA requiert un temps d'adaptation : à la fois souple et nerveuse, quelques heures vous seront nécessaire avant de zigzaguer à pleine allure entre les voitures.
Les tableaux de bords, lorsque vous conduisez en vue à la première personnes sont réalistes et différents pour chaque véhicule. Il est ainsi très agréable de piloter un avion de ligne en imitant la voix du commandant de bord (quoi ?! Il n'y a que moi qui fait ça?!).
Coté armement, c'est du lourd (sans mauvais jeu de mot).
Allant de la simple arme blanche à la sulfateuse, un très grand arsenal sera disponible au fur et à mesure du jeu, et certaines armes « bonus » seront particulièrement jouissives (lanceur de feu d'artifice, marteau, bidon d'essence..).
Le système de visée classique est relativement simple si vous ne désactivez pas le mode automatique, qui ciblera automatiquement vos ennemis sur leur buste. En revanche, je vous conseil de vous entraîner sérieusement si vous comptez le faire en FPS, sans visée automatique.
A pied, les mouvements sont bien retranscrits, et chacun à se démarche ; nerveuse pour Trevor, relax pour Michael et gangster pour Franklin.
Les combats à mains nues (ou armes blanches) sont bien fais, mais manque parfois de rythme.
J'ai souvent entendu des joueurs critiquer le gameplay des missions qui s'avère être parfois répétitif. Petit plan d'une mission classique :
-Aller à un point A (de préférence à l'aide d'un véhicule)
-Nettoyer la zone
-Poursuivre les éventuels fuyards jusqu'au point B
-Les tuer ou récupérer un objet
-Revenir au point de départ
C'est un peu vrai, dans la structure. Cela dit, les environnements, enjeux et histoires sont différents et font évoluer le scénario à chaque fois, ça ne m'a donc finalement pas tant dérangé.
La campagne est ponctuée par les braquages. Ceux-ci ont été l'argument majeur de toutes les bandes annonces du jeu, et ils valent le coup.
Chacun d'eux demande quelques missions de préparation, pour disposer du matériel nécessaire, ou faire du repérage pour planifier l'attaque. Avant la phase finale, vous devrez choisir les membres de votre équipe, qui, selon leur compétences, prendrons plus ou moins de parts du butin.
Deux manière de réaliser le braquage s'offriront à vous : la manière forte (il s'agit en général d'arriver en mode Heat et de menacer tout le monde) et la manière douce (plus subtile, cette méthode consistera à éviter le bruit, les témoins et les coups de feu).
Ces actes finaux sont intenses, rythmés et difficiles. On prend toujours plaisir à rejouer ces missions, tant elles sont immersives.
Pour la personnalisation des personnages, on aurai aimé plus de possibilité, surtout dans les coiffures et tatouages. Même si les quelques magasins de vêtements proposent un large choix, ils restent néanmoins insuffisant pour la grande soif de personnalisation qu'a actuellement le joueur lambda.
Pay'n'Spray, le garage de GTA, servait à l'origine à échapper à la police en changeant simplement la couleur du véhicule aléatoirement. Dans cet opus, le véhicule choisi peut être modifié de A à Z, tant au niveau des performances que du visuel, et ça, il faut dire que c'est mortel.
Bande son :
La musique créée spécialement pour le jeu met dans l'ambiance, sans casser trois pattes à un canard. Pour le reste, les radios dans les véhicules sont bien remplies et vous retrouverez forcément quelques petites pépites musicales.
Online :
GTA V propose, pour la première fois dans l'histoire de la licence, un mode online digne de ce nom. En incarnant un personnage personnalisé, le joueur peut maintenant se retrouver sur l'immense carte de Los Santos en compagnie de 16 autres joueurs.
Grâce à un système de niveaux, le joueur évolue en accomplissant des missions, en participants à des activités (courses, match à mort, sport..) ou en réalisant des braquages, le tout à plusieurs, ce qui donne une autre envergure au jeu.
Constamment mis à jour, Rockstar tient une nouvelle fois ses promesses et offre régulièrement du contenu supplémentaire (armes, véhicules, missions..) et crée quelques fois des ambiances particulières, comme en période de Noël, où la carte était recouverte de neige.
En évoluant, vous gagnerez forcément de l'argent, que vous pourrez investir dans un appartement, des véhicules, des fringues et bien plus encore.
Conseil : jouez avec des amis et créez un crew pour une expérience vraiment fun.
Pour résumer : Grand Theft Auto fait partie des (dernières ?) licences qui prennent leurs temps pour pondre des opus hors-normes à chaque fois. Souvent imité, jamais égalé, Rockstar est revenu en force avec GTA V, qui n'a pas grand chose à se reprocher tant le jeu est riche, plaisant et fun.
Grâce à la possibilité d'incarner trois protagonistes, le jeu permet d'entre-croiser habilement les missions pour nous offrir une histoire variée et bien écrite.
On pourra critiquer la structure des missions, souvent identique, mais cela n'enlève en rien le plaisir à les accomplir.
L'univers de Los Santos est parfait, nous retrouvons une ville vivante et pleine de quartiers très différents, des plages magnifiques, une campagne riche, des montagnes et une mer explorable jusque dans ses plus sombres recoins.
Les nombreux easter-eggs du jeux viennent s'ajouter à la (déjà très longue) durée de vie du titre.
L'avantage de GTA, c'est qu'aucun type de joueur n'est à exclure : que l'on soit fan de jeux d'aventure, de FPS, de jeux de course, de jeux d'action ou d'open-world en général, les titres de Rockstar nous offrent un gros mélange de tout ces genres et n'en négligent aucuns.
Il s'agit donc là d'un très bon titre qui fera certainement encore longtemps parler de lui.
Fans de la série ? Courrez l'acheter ! Ah non pardon, vous l'avez déjà.
Initié ? Courrez l'acheter !
Amateur ? Courrez l'acheter !
Novice ? Courrez l'acheter !
Vous avez aimé cette chronique ? N'hésitez pas à me communiquer votre avis en commentaire !
On vous invite également à faire un petit tour sur le site GTA 5 du réseau ROCK8, vous y retrouvez une tonne d'informations !
Il aurait été intéressant de développer plus la satire de l'Amérique qu'offre GTA V, dans votre chronique. Il y'a tellement de choses à dire sur ce sujet car justement c'est parce que GTA V a beaucoup de choses à dire (qu'un jeune public ne pourrait comprendre). GTA V va au delà du simple jeu qui est là pour divertir en proposant une multitude d'activités contrairement à pas mal d'autres open world qui se contentent d'occuper le joueur sans lui raconter quelque chose. Et faire des comparaisons avec Call of Duty, c'est totalement inutile et trop facile. On ne peut pas comparer un FPS couloir assumé et fun avec un open world. Je trouve votre chronique trop simpliste et qui ne se démarque pas de ce qui a déjà été dit ailleurs à propos de l'un des meilleurs jeux de tous les temps.
Mes chroniques ont pour but de partager mes impressions sur un jeu que j'ai testé, et non de le passer au rayon X. Cependant, il est vrai que j'aurai pu (dû) prendre plus le temps de relever les clins d'oeil satiriques présent dans le jeu, qui font de ce titre une critique à part entière des Etats-Unis. Pour ce qui est de la comparaison avec Call of Duty, il s'agissait plutôt d'une critique sur les triples A en général (et COD en est le parfait exemple). Pour l'histoire du véhicule qu'on ne peut pas prendre dans un COD, je suis bien conscient que les éditeurs ne cherchent pas à faire de l'open world interactif, c'était simplement un petit clin d'oeil à nombre de joueurs essayant en vain de grimper dans un véhicule inaccessible sur les différentes cartes du jeu. Je suis désolé que ma chronique ne t'ai pas inspirée, on ne peut pas plaire à tous. Merci pour ton avis, ç'est toujours enrichissant.